samedi 21 avril 2007

αποπειρα


Bonjour. Je m’appelle Jean-Claude et je suis plombier. Je vais vous raconter l’histoire de ma vie si vous voulez bien-sûr l’écouter. Mais si ma vie ne vous intéresse pas vous pouvez toujours tourner la page sans aucun souci. Alors, je commence :
Je suis né dans un petit village de Maroc qui s’appelle Al Habib. Mon village bien que petit a une histoire de millions d’années. Par-là sont passés des prophètes, des magiciens, des philosophes, des hommes de pouvoir – car les hommes de pouvoir existaient toujours. Ce sont eux qui comprennent les besoins de chaque époque et qui font tout ce qui est possible pour bien en profiter. Ceci ce n’est pas forcement mal. Par exemple, mon grand-père du côté paternel, Al-Moussah, était boulanger. Un homme respectueux et très aimable dans notre commune. C’est lui qui faisait baigner tout le village dans la belle odeur du pain fraîchement cuit. C’est lui qui réveillait les hommes pour aller travailler dans les champs et les femmes dans leurs maisons.
Comme vous aurez du déjà comprendre Al Habib est un village très traditionnel fondé sur l’agriculture. Burroughs habitait à un moment une petite cabane aux frontières du territoire pendant l’année 1936. Il traînait son corps osseux dans les rues et ses yeux étaient des vraies étincelles qui allumaient l’esprit des villageois. Cette époque était bien vierge –comment je peux dire- innocente. Un homme venant de l’étranger ne provoquait ni la jalousie ni la haine. Il était salué comme une autre créature du Dieu. Dieu à cette époque là était universel, il ne connaissait pas de frontières créées à cause de différentes langues, couleur de la peau et toutes ces caractéristiques qui peuvent diviser les gens.
Pour revenir à mon grand-père le boulanger, je peux vous dire qu’il a bien profité du bon esprit qui régnait à ce moment là au village. L’ouverture vers le monde était vue d’une manière très positive par les habitants et mon grand-père a commencé à voyager dans des pays plus ou moins lointains pour nous emmener des choses précieuses, originales, fortement attendues comme l’ivoire, l’or, le sucre, le café, le chocolat et surtout l’art. Ah, l’art. Dès que j’ai un souvenir de mon existence, je me vois entouré par des jolis tableaux aux couleurs vives comme celles qui entourent le village à la pleine lune d’août. Est-ce que vous êtes venus chez moi pendant le mois d’août quand la lune –une vraie perle- illumine la terre presque autant que le soleil?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

apparemment non, j'ai pas eu l'opportunité de passer par là... mais je trouve sympa que l'art fait voyager le monde à tout le monde...
A+
;)